KADOSCH

Je suis compositeur.
Je sculpte le son.
J’invente des scènes et des ponctuations musicales.

Je débute en 1980 et je deviens un pionnier de l’informatique musicale . Avec ce site, j’ai imaginé une interface répondant aux exigences des producteurs de films afin de leur permettre d’orchestrer facilement leurs images.

En studio d’enregistrement

Cela fait plus de quarante ans que mon travail se déroule en studio d’enregistrement. J’y ai vécu de nombreuses aventures. Ce qui m’amuse le plus, ce n’est pas de jouer, mais d’inventer de la musique. Mon instrument préféré se nomme MULTICREA, c’est un studio d’enregistrement multimédia très performant qui a accueilli au fil des années les merveilleux musiciens, chanteurs, arrangeurs, paroliers avec qui j’ai formé le Quark Sinfonietta Orchestra.

Des rencontres musicales exceptionnelles

Certaines de mes rencontres musicales ont été déterminantes pour développer ma musique. Elles m’ont permis de faire naître de profondes amitiés musicales, qui ont débouché sur de très nombreuses compositions enregistrées pour le plaisir.
Une relation privilégiée s’est créée au fil des années avec de fantastiques musiciens, ce qui m’a donné l’occasion de faire des tournées du sud au nord du Brésil, mais aussi en France, en Allemagne, au Portugal, en Slovaquie….

 
 

 

 

 Ingénieur du son multimédia

Depuis je passe ma vie en studio d’enregistrement en tant que compositeur et ingénieur du son multimédia. Plus de 10 Master Classes y sont organisées tous les ans pour les musiciens et les ingénieurs du son professionnels sur tout ce qui concerne l’informatique musicale.

Des musiques augmentées

Je réalise actuellement des musiques augmentées pour le logiciel NomadPlay, une application qui a reçu en 2017 le Grand Prix de l’Innovation de la Ville de Paris et a remporté en 2018 le Concours d’innovation du Art Tech Forum de Genève.

Dé-composer des compositions ?

C’est à force d’entendre que ma musique est faite pour l’image, que je propose aujourd’hui, à travers ce site de « dé-composer » toutes mes compositions sous la forme de Kits de synchro. Chacun de ces Kits est un “Puzzle musical” dont les pièces sont des scènes et ponctuations orchestrales distinctes. Elles sont mixées et masterisées pour ajouter de l’émotion, des sensations et offrir de nouvelles perspectives à vos réalisations. Vous y découvrirez un univers varié, inspiré par les mélodies orientales, les rythmes impairs des Balkans, la musique classique médiévale, porté par des grooves jazzy, des pulsations indiennes et teinté de couleurs brésiliennes.
OrchestralKit est une nouvelle interface, les puzzles musicaux qu’elle contient offrent un panel de possibilités insoupçonnables.  Vous y trouverez une multitude de combinaisons à expérimenter pour orchestrer en contrepoint vos images.

Je vous souhaite une bonne inspiration !

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Interview par Yoshihiro Narita (parue au Japon dans le journal Latina - mai 2016 )

LATINA : Avec quel genre de musique avez-vous grandi ?
KADOSCH : J’ai fait le tour du monde de la musique et à chaque fois que j’entendais quelque chose qui me surprenait, je laissais de longs mois chacune de ces musiques me posséder. Je me souviens avoir eu des orgasmes musicaux en découvrant le swing noir américain, les polyrythmies africaines, les modes non tempérés des musiques modales extraeuropéennes, Ravel parce que c’est Ravel, et l’arrivée de la bossa nova sur les chaines de radios françaises

Aviez-vous un compositeur ou un musicien préféré ?
Un seul compositeur ? Egberto Gismonti

Quels instruments maîtrisez-vous?
Les instruments que je domine le plus sont la guitare classique et le studio d’enregistrement

Quel instrument utilisez-vous pour composer ?
Ma guitare, le piano, le timbre de syllabes de langues en voie de disparition et certains programmes d’édition de partitions et de traitement du son électro-acoustique

Quel genre de choses vous inspirent au moment de composer ?
Parfois une nouvelle rencontre, elle peut-être musicale, picturale, architecturale, ou exprimer la fusion de chocs artistiques, amoureux, culturels, qui cristallisent et jaillissent sous une autre forme à ce moment là. Ce soir c’est l’espérance

Comment composez-vous (à quel moment, dans quelle situation, etc.) ?
Il y a deux étapes bien distinctes :
1 – L’inspiration que je ne contrôle pas. Elle arrive souvent dans mon cas à des moments qui ressemblent aux multivers de la mécanique quantique. Je dis ça car j’ai le sentiment d’être dans deux états à la fois, je suis là et autre part en même temps, dans des espaces-temps parallèles, j’y entre comme dans une bulle, et là, les notes se mettent en place naturellement. C’est comme si j’entrais dans un chemin magique où les grandes lignes musicales étaient toutes tracées.
2 – Puis, le travail sur ces idées où je développe l’instrumentation, l’orchestration, le concept, les singularités, en pensant à chaque partie instrumentale comme un tout. Un peu comme la lecture des mythes amérindiens chers à Claude Lévi-Strauss le nécessite, où chaque mythe est une entité, mais pour saisir leur essence il est nécessaire de les superposer verticalement pour avoir une vision harmonique comme dans une partition d’orchestre. C’est là qu’elles prennent tout leur sens. C’est un long travail, peu importe le moment, il suffit que je m’y mette.

Parfois je peux rester des heures sur une mesure pour découvrir la solution, et une fois trouvée, elle devient évidente et il ne s’agit plus de changer une note ni son placement rythmique. Je m’amuse beaucoup à sculpter des sons concrets avec certains programmes électro-acoustiques. J’ai un dossier dans mon disque dur qui en est rempli. Au moment du mixage, plutôt que de choisir de ponctuer la fin d’un cycle avec un gong par exemple, je préfère, la morphologie d’un arbre gigantesque de la forêt amazonienne en train de s’écraser sur le sol après avoir manipulé ses fréquences, sa dynamique et coupé quelques branches.

Vous souvenez-vous quand vous avez composé votre première musique ?
Oui, très bien, elle s’appelle “Lua do ceu”, j’étais adolescent. Elle est basée sur des rythmes à 5/4 et 7/4. Je ne l’ai jamais enregistrée

Comment est-ce arrivé ?
Je ne connaissais pas grand chose à la musique à cette époque et un jour un de mes amis m’a montré des accords : mineur 9ème, 11ème, 13ème, facilement jouables à la guitare, j’ai été subjugué. Je suis rentré chez moi et la construction de cette musique s’est faite naturellement, mélodie comprise. Au bout du compte je ne me rendais pas vraiment compte que je composais, je jouais comme un enfant qui démonte son nouveau jouet pour voir comment il marche puis qui construit autre chose avec, un château fort avec des légos par exemple

Qui était ou est votre plus grande référence, celle qui a influencé votre carrière musicale?
Les mélodies et harmonies de la région de Minas Gerais au Brésil, les compositions rythmiques de l’Inde du sud, les musiques françaises de Ravel et Debussy et les pouvoirs magiques de la musique concrète qui peuvent se marier à n’importe quelle tonalité

Y a t-il un compositeur contemporain qui attire votre attention ? Qui est-il ?
Il s’appelle Daniel Goyone, c’est un compositeur incroyable qui a des conceptions mélodiques, harmoniques et rythmiques hors du commun. Un génie de la musique !
Un autre, je devrais parler de lui au pluriel plutôt, est Arrigo Barnabé pour les côtés Dr Jekyll et M. Hyde de sa musique : ses mélodies romantiques et ses évasions dodécaphoniques

Pensez-vous que les meilleurs compositeurs ont quelque chose en commun? Si c’est le cas, pourriez-vous nous expliquer en quoi ?
En ce qui concerne ceux que j’ai eu la joie de rencontrer, Arrigo Barnabé, Hermeto Pascoal, Egberto Gismonti, Daniel Goyone, une profonde érudition dans des domaines très variés, aucun sentiment de concurrence et chacun à sa manière une profonde envie de partager ses découvertes musicales et culturelles.
Pour les autres que j’admire, je dirai : “la Griffe” ! La personnalité qui permet de reconnaître en un instant un compositeur à travers quelques notes que l’on n’a jamais entendues auparavant

S’il vous plaît, comparé à d’autres musiciens, pouvez-vous nous dire quels sont les points les plus attrayants et originaux que vous avez en tant que compositeur.

Je fais une musique orchestrale inspirée par les mélodies orientales, les rythmes impairs des Balkans, la musique classique médiévale, les pulsations jazz, indiennes et brésiliennes. Les mélodies sont plutôt faciles à mémoriser.
Je développe souvent les rythmes au même titre que l’harmonie et la mélodie, sur de longs cycles harmoniques inspirés par la bossa nova. Pour les voix, j’invente des “Langues Vierges”, avec la palette incroyable qu’offrent les timbres et combinaisons des syllabes des langues en voie de disparition. Je «mets en son» des bruitages électro-acoustiques ponctués par une grammaire cinématographique : montage, travelling, flash-back, cut, zoom, panoramique, volet, fondu-enchaîné
Avez-vous certaines expectatives quant à vos futures compositions ?
J’escompte les réaliser dans de bonnes conditions et avoir la chance de les faire connaître au plus grand nombre.
Quels sont les cinq disques que vous avez le plus écouté dans votre vie ?
L’heure, le moment et l’endroit choisis sont très importants.
– Avant de me coucher : “Danças das cabeças” de Egberto Gismonti
– En fin d’après-midi : “Mission” d’Ennio Morricone
– Quand il neige, “Light as a feather” de Chick Corea
– En soirée la musique Shhh Peaceful du 33 tours “In a silent way” de Miles Davis
– N’importe quand, l’Amour Sorcier de Manuel de Falla
Et en 6ème, si vous le permettez, j’écoute souvent en boucle : 4’33” de silence, de John Cage

Quels sont vos plans et projets pour l’avenir ?
Je finalise actuellement avec le Quark Sinfonietta «Pix’Elles Rhapsody», un album de chansons orchestrales en anglais, français, italien, portugais, qui mis à part une de mes langues vierges inspirée d’un dialecte amazonien, aura des paroles compréhensibles par la plupart des auditeurs.
Le groupe brésilien Mawaca dirigé par Magda Pucci m’a commandé sept musiques. Nous allons monter un spectacle sur les chants des Indiens amazoniens et mes compositions seront interprétées par les six chanteuses du groupe dans mes «Langues Vierges».
Jouer en concert mon dernier disque “BabelEyes/ Disappearing Languages” avec mon groupe (Rosalie Hartog – chant et violon, Lena Gutke – flûtes, Mimi Sunnerstam – violoncelle, et Kadosch à la guitare et au sampler)

DISCOGRAPHIE

Nom

Label

PIX’ELLES RHAPSODY
BABELEYES
DREAMS

MAWACA

VOZVOIXVOICE II

PRESQU’ÎLES LETTRÉES

LA VOIX DE LA NATURE

OUVEAUX PRIMITIFS

NICOLE RIEU

VOZVOIXVOICE
 I
PICTOGAMMES 1-2

DIGIT JUNGLE

PAPER PIANO

LES SIRÈNES

MONICA PASSOS

MARCIA SALOMON

KLEBI

FRUTOS PROHIBIDOS

AQUAMAGICA

 

HEVHETIA
HEVHETIA
CRISTINA AZUMA GSP
RUPESTRES SONORES
EMPREINTE DIGITALE
MULTICREA
ORIGINES
CD Y.C 2002
MCD BRASIL
MULTICREA
MULTICREA
MULTICREA
MULTICREA
JUSTIN
MUNDOS E FUNDOS
WARNER MUSIC
CBS BRASIL
MULTICREA